20 février 2006

Flair

Y'en a qu'ont du pif, qui sont doués du tarin, qu'ont du flair...
Y'en a qui réfléchissent, qui deviennent des miroirs à neurones, des actes transformés en pensées transformées en hypothèses d'actes, qui mettent trois plombes à élaborer une conclusion en passant par toutes les formes d'analyse alors qu'il suffirait d'un peu de bon sens pour en arriver à la même chose.
Réécouté Bénabar ce we, quelle classe quel talent...
Simplifier, il faut simplifier, toujours simplifier encore simplifier. Oui promis boss je simplifie à fond j'admets que nous nous adressons à la "masse" qu'il faut "parler simple" et "go straight to the point" parce que les gens ils n'ont pas le temps pour essayer de comprendre il faut leur prémâcher le travail de compréhension jusqu'à ce qu'ils en soient juste à arriver à l'acte presque sans avoir à réfléchir.
mmmm.
Y'en a qui dansent au son de notre musique, quand les membres du groupe analysent décortiquent reprennent requestionnent, y'en a qui ont juste pris du plaisir à être là du bonheur à nous entendre à nous voir : que demander de plus ?
Y'en a une qui a commencé aujourd'hui à donner des cours de haute voltige et je suis heureuse pour elle et fière d'elle aussi un peu, beaucoup etc...
Y'en a un qui a failli mourir écrasé par sa glace en se rasant ce matin mais qui a eu un réflexe à la Jack Bauer et heureusement parce que celui là je ne veux même pas penser à ce que serait la vie sans ses mails de dingue.
Y'en a une qui doit revenir d'un week-end madrilène de folies et de plaisirs.
Y'en a plusieurs qui me conseillent de poser les choses calmement, de m'accorder un répit émotionnel. Enfin ça, c'est ma traduction mais je pense qu'elle est assez proche de la réalité.
Réfléchir au "tout ou rien" c'est un conseil de spécialiste messieurs dames alors je vais m'y mettre. Là par exemple j'ai super faim ("tout") mais j'ai tellement la flemme que finalement je préfère laisser tomber ("rien").
Bin ça y est, c'est tout réfléchi !
Je vais tenter un entre-deux : un yaourt (hautement nutritif, surtout avec 3 tonnes de sirop d'érable) et une clope (la nicotine nourrit, si si si j'insiste).

- Bref avant de coucher avec lui j'aimerais que tu me laisses placer mon taf.
- Mais qui te dit que je coucherai avec lui comme ça ???
- ...
- ...
- Donc je disais, s'il te plaît, laisse-moi placer mon taf avant.


Oh, et un petit bonus, piqué à un certain volatil, batteur à ses heures :
Si à la Saint-Valentin elle te caresse la main, vivement la Saint-Marguerite...
Arf.

17 février 2006

Patinoire

En ce moment, je vis sur une patinoire. Ce qui serait formidable, c'est qu'elle soit artistique, mais tant que la brasserie de l'angle passera du P. Kaaaas le midi, ça risque d'être compromis.

Elle est où, la bande d'arrêt d'urgence ?

14 février 2006

Incapable

Incapable de dire à mon patron qu'il me fait chier - incapable d'assumer le fait d'avoir un patron - incapable de me souvenir de mes cours de solfèges - incapable de tenir plus de 6 demis de bière sans avoir la tête qui tourne - incapable d'oublier le 014490009* alors que franchement c'est super con comme numéro - incapable de me teindre en blonde - incapable d'apprécier la Saint-Valentin - incapable de me lever quand le réveil sonne - incapable de répondre à la splendide lettre du grand-père - incapable de tenir plus de 2 semaines le moindre engagement matérialiste du type "à partir d'aujourd'hui je me presse des oranges tous les matins" (j'ai failli écrire "organes" ce serait devenu assez gore mais j'avais jamais remarqué que l'un et l'autre avaient les mêmes lettres inversées (je sais il y a un mot pour ça mais j'ai trop bu pour m'en souvenir : celui/celle qui me donne ce mot-là a droit à euh... un grand bisou depuis ma bouche)) - incapable de ne pas boire de bières tous les soirs, espèce de colloc' québécois de merde je te revaudrais ça au centuple quand on pense qu'il y a à peine 3 ans je détestais la bière ah bin ça vaut vraiment le coup d'aller vivre loin si c'est pour devenir alcoolique du quotidien - en même temps alcoolique ça contient en soi l'idée de quotidien - c'est très consistant ce que j'écris c'est fabuleux - personne ne m'a tapée dans le métro depuis au moins un mois je dois avoir une tête plus sympa quoique c'est pas sûr parce que ça commence à faire une certaine dose de temps que le soleil n'est pas rentré en contact direct avec ma peau - ah si ce ouiken j'ai marché un peu j'étais en Bretagne si quelqu'un connaît Boquelen ça l'avancera pour tous les autres je confirme j'étais en Bretagne j'ai même pas vu la mer parce que j'étais entourée de musiciens (en même temps j'étais en We avec mon groupe de musique donc il y a peut-être un lien) et que ces ... de musiciens ils ont préféré jouer pendant des heures entières et d'affilées (ce qui fait beaucoup d'heures au total) plutôt que d'aller tranquillement voir la mer les bulots les huîtres cachées au fond et le sable tout froid et l'océan en hiver qui peut m'expliquer ce qu'il y a de plus beau au monde et bin non ils m'ont traitée de touriste résultat ils ont fait plein de notes dans tous les sens et moi aussi et on a ri et on a mangé des trucs de fou genre de la dinde et de l'agneau qui ont poussé dans le pré sans hormones avec juste de l'herbe et du bonheur et on s'est régalé et on a ri, mais ri, c'est même pas racontable. Et qui peut m'expliquer pourquoi tout le monde il est heureux en couple autour de moi et pourquoi ça me paraît tellement inaccessible mais juste tout seul on peut être heureux si si si j'y tiens je confirme je veux je souhaite j'espère je convoite ce fantasme perpétuel de réalisation intense seule avant d'être à deux et en même temps cette persuasion intime que l'autre permet une réalisation plus complète moi je veux un amoureux qui... et voilà c'est ça le problème, tous ces souhaits qu'on créé au fil des années alors qu'en lisant les annonces dans Libé tout le monde finit par s'appeler ma Crapounette mon Chou mon Ange mon N'amour mon Soleil mon Fou alors finalement... Et je viens de passer la saint valentin avec un couple splendide on a ri on a parlé on a mangé on a bu (moi trop mais eux juste la dose normale - je ne tiens pas l'alcool, c'est une donnée constante) et moi je suis là je me sens entière ou à moitié ou au quart suivant les jours je préfèrerais être complètement survoltée par l'idée d'avenir que par celles qui peuplent mon passé mais le sommeil les pensées le bus le boulot le quotidien font que, au final, ma vie ressemble à beaucoup d'autres et qu'il serait sans doute très sage de l'accepter mais je n'ai pas envie.............................

6 février 2006

Envies

J'ai des envies plein la tête mais c'est pas de bol je les mets plus volontiers sur mon carnet Moleskine offert pour mes 25 ans qu'ici.
Vu Munich, pas convaincue... Le plus intéressant reste le cheminement d'Avner Kaufman, personnalité émouvante, souvent insaisissable, mélange de sensibilité et de rudesse étonnant. Plus il agit plus il se déshumanise, tout en ayant conscience de ce qui lui arrive. J'ai aimé la dernière scène où l'on sent le chantage "affectif" qui résonne tout au long du film. Kassovitz est surprenant, touchant, présent.
Ju est en Inde, reçu de ses nouvelles aujourd'hui, où la miss continue d'apprendre le lâcher prise et la méditation. Deux photos splendides accompagnaient le mail. Envie de voyager aussi, de ne plus voir ces choses qu'en photos. D'aller dedans, de s'immerger, de se fondre dans les odeurs, les sensations, les découvertes, les yeux et l'esprit presque saturés de données nouvelles, ce bain brûlant qui réchauffe la curiosité, l'ouverture, et aussi, dans une moindre mesure, le dégoût des choses telles qu'elles fonctionnent...
Envie de réagir, envie de sortir du moule dans lequel je rentre peu à peu, par peur, par conformisme, par facilité.
Sketch l'autre jour dans le bus, je ne saurais pas le décrire il faut l'avoir vécu pour le croire mais la jeune fille racontait à sa copine combien son ouiken était atroce, immonde, terrible, dur, enfin bref, tout le champ lexical de l'expérience traumatisante par essence, parce que tu comprends "chez mon père j'ai dû dormir dans le futon (scandale) alors moi je suis hyper sensible du dos (dingue) donc j'étais complètement allergique au matelas (rapport ?) et donc j'ai appelé mon copain qui est venu me chercher en taxi à 2h du mat' avec un bouquet de fleurs (c'est vrai que c'est atroce) mais du coup j'ai pu m'endormir seulement à 4h alors qu'aujourd'hui j'avais un contrôle de géo et du coup hier j'avais seulement le courage de regarder la télé et du coup trop dur mon ouiken complètement gâché".
Franchement, après de tels témoignages, je ne comprends pas pourquoi la révolution n'a pas lieu. Mais qu'attendons-nous ???

Lu trois livres du moment, tous plus ou moins primés. Plusieurs points communs décelables à l'oeil nu : le Je, le Temps qui Passe, la Psychanalyse, le Sexe. Vous en tirerez les conclusions que vous voudrez.
J'vais peut-être me mettre à raconter des histoires torrides, de préférence les miennes, car j'ambitionne évidemment de concourir pour les prix 2008.
Un pote statisticien à ses heures me racontait sa récente étude de corrélation entre l'intelligence et la taille du sexe. Poilant.
Toute la nuance tient dans l'idée de corrélation et celle de causalité. En gros, on n'est pas intelligent parce qu'on a un gros sexe, mais ceux qui ont un gros sexe sont en général très intelligents. Avec de tels arguments, scientifiquement prouvés, ses élèves ont eu d'excellentes notes à son examen. Il tenait ses étudiants par les couilles, pour ainsi dire.

Honte suprême de l'occidentale moyenne : je suis partie samedi midi dans l'idée d'aller m'offrir de nombreux disques dont j'avais minutieusement élaboré la liste. Fichtre, sur la route de la Fnac ils ont placé trois enseignes complètement dingues de fringues totalement soldées. Je suis rentrée chez moi fourbue et sans un seul disque...

Espèce de fille...

- Et dans ce trip, j'avais comme une symbiote.
- C'est quoi une symbiote ?
- C'est un corps étranger qui se nourrit à partir du système nerveux sur lequel il se greffe.
- T'as appris ça en bio ?
- Nan, dans Spiderman.
-...
- Et Spiderman, c'est une source sûre !