4 juin 2008

Imaginez donc un titre qui vous ferait plaisir


Et voilà. Le truc habituel. Il suffit que j'ai une énorme envie d'écrire ici pour ne plus savoir que dire une fois installée dans mon canapé rouge. Et puis, avec une introduction pareille, je pense que j'ai déjà perdu 75% de lectorat, et rien que de penser à ça je suis turlupinée (c'est quelque peu sexuel, ce mot, il faut que je vérifie s'il existe). Moi, la reine du petit teasing entre amis, j'échoue ainsi lamentablement contre l'introduction d'un texte dont je ne connais même pas le contenu ? D'un texte dont toute la substance prend sa source aux premiers mots jetés là, au hasard, en pâture immédiate à mon cerveau allongé ? J'aurais presque envie de tout effacer et de reprendre depuis le début, mais alors la spirale infernale s'enclencherait de nouveau, impitoyable, menaçante, et je terminerais écartelée sur mon canapé rouge entre tant de désir de bien faire et tant de désespoirs de ne pas savoir par où commencer. J'en suis même à penser là tout pile poil maintenant à faire un texte dans lequel je raconte seulement que je n'arrive pas à faire un texte. Mais quelque chose me dit que ça pourrait mal passer, qu'on pourrait croire que j'exerce un certain foutage de gueule, par exemple. Moi ! Alors qu'au contraire, mon amour du prochain est si fort que ma poitrine est parfois sur le point d'exploser, c'est vous dire si je veux bien faire ! Mais non, je recule. Car je pense que le concept "écriture narrative d'elle même" m'est très largement inaccessible. Ce serait plus confortable pour un écrivain célèbre, ayant reçu un paquet de décorations, dont on dirait que c'est l'écriture de la maturité, l'exercice ô combien délicat de la confrontation avec le néant, l'équilibre complexe qui prend pour postulat le refus d'une écriture du récit.
Bon. Passons aux choses sérieuses et désopilantes. Car on peut être une chose à la fois sérieuse et désopilante, j'en suis convaincue. Par exemple, le pote québécois qui est arrivé samedi matin est tout à fait représentatif de cette catégorie. Sauf qu'il n'est pas une chose, bien entendu. C'est donc très sérieusement qu'il me disait que j'avais tout à fait raison d'aller me coucher, à moitié bourrée, avec Surveiller et Punir à la main. Et qu'il ajoutait que je n'avais bien évidemment absolument pas envie d'une cigarette, tout en fumant une clope sous mon nez. Du coup on a ouvert une autre bière (que je n'ai pas terminée, ma conscience en est très fière (ma conscience étant inscrite au club des putain-je-vais-finir-alcoolique-anonymes)). Parce que OUI j'entame ma ...... (je n'ose donner le chiffre, ce serait indécent) tentative d'arrêt du tabac, mais ce n'est pas une tentative c'est évidemment un succès, je n'ai d'ailleurs jamais fumé, je ne sais pas quelle est cette chose qui produit du feu dans mon sac, je ne comprends pas qu'on prenne du plaisir à tirer sur ce cylindre grotesque, je n'ai pas du tout envie de fumer pas du tout même pas mal d'abord. Surtout avec DEUX fumeurs à la maison. Bref, vous l'aurez compris, j'ai envie de tuer tout un chacun surtout les tout un chacun qui me courent sur le haricot un peu plus vite que d'habitude, nom d'un petit bonhomme. C'est d'ailleurs pour cette simple raison que j'ai quitté le travail à 17h30 aujourd'hui, parce que quelqu'un restait un peu trop longtemps sur mon haricot et je n'aime pas bien bien qu'on envahisse mon espace vital, surtout mon espace vital végétal. En revanche, le médoc que je prends pour arrêter a des effets totalement incroyables, notamment un effet euphorisant fort gênant lorsque l'on se trouve sur un lieu de travail lambda, par exemple le mien. Non que mes collègues soient austères, mais je me tape fou rire sur fou rire derrière mon ordi, et je me sens si seule dans cette bien bonne rigolade, et ridicule aussi, un peu, ce qui fait que mon rire redouble car je m'observe du dessus et je me dis que ce n'est pas sérieux. Et pourtant, c'est désopilant. Ah. Je vous l'avais bien dit ! J'ai donc toujours raison, je sais, c'est énervant, mais c'est tellement agréable. Et voilà, je me re-bidonne toute seule. Heureusement, personne n'est là pour me demander pourquoi, ce serait drôlement long à expliquer que j'en suis fourbue d'avance. Ouf que je suis toute seule chez moi. Ah, texto de la demoiselle qui vient de s'offrir une basse. Putain. Putainnn. Je suis jalouse. J'aime les basses, j'en suis raide dingue, s'il ne pouvait y avoir que la basse sur certains morceaux je serais heureuse. Mais, le véritable problème, c'est que mon amour joue les synecdoques et que, ne pouvant avoir de relation durable avec un instrument, j'en viens à reporter mon amour sur... les bassistes. Je pourrais devenir homo pour une bassiste. Avec une inconnue bassiste, je précise à l'égard de mon amie qui risque de ne plus oser me rappeler ni me montrer comment elle assure grave sa race à la basse. Il y a plein de "ass" dans ma phrase. Eheheh. Et meeerde. Je re-rigole. Je vais finir par être infréquentable. J'en profiterai pour apprendre le japonais et le web 2.0. Et la basse, tiens. Comme ça, je serais amoureuse de moi-même, ce qui serait drôlement pratique car je saurais exactement quel cadeau me ferait mourir de plaisir.
Bon, je m'égare. Voilà, je suis sûre que j'avais des situations épiques et dignes d'une adaptation Hollywoodienne à vous conter, et puis *pouf*.
Ahhh, mais SI, mais bon sang c'est bien sûr ! Le mystère du trèfle !!! Ah, je sens que je reconquière votre intérêt, d'accord il est peut-être un peu tard pour reconquérir mais bon, ça se tente. DONC. La scène se passe dans le Jura, le Jura étant un département de la Franche-Comté, qui compte le plus petit nombre d'habitants au kilomètre carré, et d'ailleurs il y fait sacrément froid en hiver, heureusement on y était au printemps et il a fait tellement beau que j'ai bronzé avec la marque de mes lunettes (de vue). Mais ce n'est pas là que je voulais en venir. J'ai pu constater une fois de plus, et une fois n'est pas coutume comme disait Jésus, qu'il y avait un fluide particulier entre les trèfles à quatre feuilles et ma modeste personne. A croire qu'ils me sautent visuellement dessus (ce qui est sacrément fortiche, moi je dis : bravo les trèfles). Qu'ils m'appellent, qu'ils me tendent leurs petites patounes pour que je les recueille. Jugez vous-même : 15 trèfles trouvés en quelques vagues coups d'oeil seulement ! J'en offrais à mes compagnons de fortune ! A tel point que l'un d'entre eux a tout simplement vu rouge, et qu'il cherche encore aujourd'hui la solution à ce mystère épatant. Ceci dit, j'ai au moins appris une chose grâce à cette expérience humaine et sportive extraordinairement chargée émotionnellement parlant, c'est que le trèfle à quatre feuilles RESISTE au passage en machine à 40°C. Ah ! N'est-ce pas terriblement sérieux et tendrement désopilant ?
Sur ces entrefaits (j'adoooore ce mot) (et voilà, je me marre) bref, je vous laisse parce qu'il faut que je fasse le ménage et la bouffe pendant que mon mec boit une bière sur le canapé.

Mais rassurez-vous, je ne vous laisse pas sans quelques savoureux "morceaux choisis" (dites-le avec l'accent anglais, c'est tellement cute) :
Retrouvé dans un carnet :
Toute petite déjà ma conscience politique était formée, à l'inverse de ma conscience géographique. A tel point que je me suis longtemps étonnée que l'ouest soit à gauche et l'est, à droite.

De la signification du vote dans l'inconscient collectif, exprimé par un enfant :
- Dis papa, est-ce que Dieu existe ? - Bin, en fait, il n'y a pas de certitude : pour ceux qui croient en lui, il existe, pour les autres, non. - Mais est-ce qu'il existe ? - (explication bis, avec emploi de synonymes et d'exemples concrets) - Mais alors, si personne ne sait, on a qu'à voter !

D'un passage magnifique dans un livre catégorie A+++ :
- Fais gaffe avec moi hein, parce que je suis gentil !

Sachez que j'ai passé un très agréable moment en votre virtuelle compagnie, et que je compte bien vous revoir bientôt.

6 Comments:

Anonymous Anonyme said...

"Toute petite déjà ma conscience politique était formée, à l'inverse de ma conscience géographique. A tel point que je me suis longtemps étonnée que l'ouest soit à droite et l'est, à gauche. "

Y a pas un pb dans cette phrase???

bon, ça fait plaisir de te relire en tout cas!!!!

10:22 AM  
Blogger The Spooner said...

Oui je cherche toujours et je trouverai! j'en ai même un à 5 feuilles...

Cela dit je ne suis pas le seul à avoir pensé que c'était TRES énervant que tu arrives dans un coin où on est depuis 10min accroupis et hop "J'EN AI UN"... "J'EN AI UN AUTRE"... "OH ENCORE UN"... "J'AI FAILLI PASSER A COTE DE CELUI-LA"...

10:25 AM  
Blogger cml said...

Ma chère Cigogne, tu as dû mal lire, hein, on va dire... hihihi (je devais avoir bu en rédigeant)

Mon cher Spooner, je n'ai qu'une chose à dire : c'est une question de TALENT.

11:01 AM  
Anonymous Anonyme said...

AAAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHHHHH que c'est bon de te lire poulette.....
more more more!!!
ml

9:23 PM  
Anonymous Anonyme said...

C'est drole et le Qc c'est Louis? Comment il va? Et toi comment ça va? Bises

Djou

3:30 PM  
Anonymous Anonyme said...

Nous aussi comptons bientôt vous revoir Mademoiselle ! Un pti post de Noel, pour égayer nos soirées froides?

5:49 PM  

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