16 février 2007

Star

Je vais en recommencer un autre parce que je suis incapable de me concentrer sur autre chose que moi pendant plus de trente secondes. Alors parlons de moi. Qui suis-je, que fais-je, que veux-je, d'où viens-je, où vais-je, que se cache-t-il donc derrière ce regard de glace, ce coeur de feu, ces mains de feu, ces pieds de marbre? Que n'attends-je donc pour répondre aux question que le monde se pose, que le nouveau monde, devrais-je dire, se pose depuis l'avénement de moi, depuis ma naissance ? Sais-tu que tu fais partie d'une espèce forcément en voie de disparition, celle qui a connu l'ancien monde, le monde sans moi ? Te souviens-tu que c'est depuis ma naissance que tu as tout connu, et non avant ? D'ailleurs je suis persuadé que tu as oublié tout avant...

Voilà ce que je suis un révélateur, non un modèle, encore moins un exemple, reproduire ce que je fais ou dis avec d'autres personnes que moi serait dangereux pour toi d'abord évidemment, mais pour les autres ensuite... mais tu le sais très bien, et ce n'est pas dévalorisant que de dire cela, c'est un fait, c'est la vérité, la terrible vérité, la vérité nue. Et nous savons depuis toujours que la vérité nue n'a jamais existé, c'est pour cela qu'il ne faut pas trop la répandre ici-bas. Je vois dans tes yeux qui lisent ces lignes, je vois beaucoup de choses, une étincelle qu'on ne connait que très rarement, une vision, celle du plaisir et du bonheur, qu'on n'approche pas souvent, c'est normal, je reconnais cela, c'est une sorte de marque de fabrique. La société en fera ce qu'elle voudra, je m'en fiche, je suis là, j'y reste, et je répands de l'hydromel, je le donne, je l'offre, j'en fais don à l'humanité, aux restes du monde, sans restriction. Je suis comme cela, je ne compte pas, je vais à fond dans les choses, tête baissée, ne craignant rien ni personne, si ce n'est moi-même finalement. Qui peut être mon meilleur ennemi, mon pire ami que moi-même, qui peut vraiment me reprocher de vouloir tout donner, rien lacher évidemment, mais je laisse même ma signature aux plus démunis, aux déshérités maintenant, qui peut me faire quoi que ce soit. je suis déjà allé plus loin que beaucoup et je ne fais que commencer, je ne suis pas une étoile filante, une comète, quelque chose de passage, je suis un astre, et je brûlerai jusqu'à extinction des feux. Je ne demande qu'à être accompagné d'une pluie d'étoiles, plus uniques les unes que les autres, et qui reflète chacune une partie personnelle de ma lumière. Voilà j'offre ma lumière pour les faire briller.

Et mon élan m'emporte dans une mégalomanie véloce, furieuse, passionnée, sans objet ni raison, parce que "mais putain qu'est-ce que c'est bon, de perdre la raison, de péter les plombs!!!" C'est ça le programme, allez zou c'est parti!!!

Finalement, on ne connaît jamais vraiment ses amis... Lui, il serait cap' de conquérir l'Elysée juste pour nous faire marrer... Tiens, bonne idée, parce que l'autre là, il ne va pas me faire rire longtemps... Puis t'es blond, ça fait longtemps qu'on n'a pas eu de Président blond, finalement. Allez, tu voulais justement changer de job, allez quoi, du nerf !

6 février 2007

Karaoké


C'est vendredi soir.
Il n'est pas loin de minuit, un peu avant ou un peu après, tout ça n'a pas beaucoup d'importance.
Je titube un brin.
Il fait un peu froid alors je presse mon pas titubant.
Je souris encore de cette soirée dans un karaoké-restau chinois, lieu improbable, où elle est partie chanter Dalida sous les applaudissements de la foule, lâchant ses grands cheveux blonds pour le plaisir des grands et des petits.
Je souris en titubant un tout petit peu.
Aux fenêtres, des lumières, dans la rue, des phares, des rires.
Sur le trottoir, une couverture.
Et puis, sous la couverture, quelqu'un.
C'est drôle, je ne souris plus du tout.

A croire que les saloperies de la vie des autres vous gâcheraient la soirée.
Alors non, surtout pas, on oublie, vite vite rentrer, au chaud, se glisser sous la couette, l'immense couette dont mes pieds ne dépassent même pas, se coller contre son corps, et partir rêver.
Le lendemain, partir, de façon plus prosaïque, faire les soldes pour le deuxième round de shopping annuel. Putains de bières j'ai du bide. Arf. Donc c'est décidé, j'arrête la bière pendant un mois et me consacre uniquement au vin. Plus facile à prendre, comme décision, que de changer le monde. Eternel balancier, entre je m'en foutisme et conscience trop aigue, pointue du genre qui coupe. Balancier entre humanisme et triste réalisme, entre sursaut et enfoncement dans le quotidien.
Peut-être, juste, essayer de trouver les quelques éléments qui nous feront dire, au seuil d'une probablement bien longue existence, que notre vie a été plutôt chouettos. Et s'y tenir. Fermement. Seulement, quand le discours ambiant n'est que jalousie, petitesse et mesquinerie, gain, gain, gain, on a l'impression de ne pas avoir les bonnes cartes en main. Je peux avoir un joker ?

Sinon, pour ses 28 ans, elle a eu un bon rhume. Plutôt original, comme cadeau. Du coup, astuce, elle a coincé un rouleau de PQ dans son tiroir, ne laissant dépasser qu'une feuille, pour attraper la panoplie de mouchoirs roses nécessaires au passage de la journée. Les gens sont astucieux, c'est épatant.
Une autre preuve que le monde tourne de façon scandaleuse, j'ai disputé avec mes deux frères une partie de MarioKart sur la Nintendo64 ou une autre monstruosité technologique du genre, et j'ai perdu tous mes petits ballons, un à un, en moins de 26 secondes à chaque partie. Ce qui n'a pas manqué d'amuser énormément les deux protagonistes sus-cités. Mais, mes bons amis, sachez qu'il y a à peine 12 ans, (et oui, tu n'étais pas encore né, bonhomme !) j'étais tout simplement IM-BA-TTA-BLE à MarioKart. Mais oui ! Mes potes de l'époque me suppliaient de les laisser gagner ne serait-ce qu'une partie, pour le respect des genres. Comme quoi. La gloire nintendesque est belle et bien révolue. Triste monde que voici. Laisser la place aux jeunes ? Ah ça, jamais.

Sinon, preuve que le monde ne changera jamais complètement tout de même, parce que bon, hein, LedZepp ça reste un bon gros plaisir musical. D'ailleurs, j'aimerais bien être une guitar hero, un jour. Ouais. Il va falloir que j'arrête d'aller nager alors, parce qu'une guitar hero sportive, ça fait désordre.
Et le désordre, d'ici quelques mois, ça ne sera plus tout à fait à la mode. Adieu, entropie. Bienvenues, petites cases.

Ah sinon, un tas de petites choses pêle-mêle, qui m'ont fait sourire, pêle-mêle aussi (oui, je suis bon public) :

Messieurs, grâce à vous, j'ai décidé de m'abonner à Télérama :
- Le paradoxe de Sarko, c'est qu'il mène une campagne à l'américaine pour obtenir un score à la soviétique.

- Avant, ma voiture ne démarrait pas, à cause de l'hiver. Maintenant, l'hiver ne démarre plus, à cause de ma voiture. ça jette un froid.

L'insulte qui asseoit
- Tu ne serais pas capable d'arranger un couteau et une fourchette, même si l'assiette te donnait le mode d'emploi.

Et si les vendeuses de chaussures pouvaient arrêter de me faire essayer le quarante, voire le trente-neuf, sous prétexte qu'il n'y a plus de quarante et un, ça pourrait être une vachement bonne idée. Je dis ça comme ça, parce qu'au niveau développement durable, il y aura forcément un impact. Un jour. Ailleurs. Mais quelque part, quoi.

Et si mes rêves pouvaient être un tant soit peu logiques, parce qu'être aussi contente d'aller manger un pudding, je refuse.

Ah, et soit il ressemble fichtrement à Corto Maltese, soit je dessine comme un pied. Dans les deux cas, ça me va.

Mince ! 22h31 : faut que je me couche les petits copains, sinon mon emploi du temps de mémère risquerait d'être déréglé. Bah oui, sans bière, je ne tiens plus le rythme.