20 décembre 2007

Happy Crispasme


Bien bien bien. Sollicitation d'un rendez-vous concernant ma charge de travail éhontée qui me tue à petit feu doux sur l'autel de la Communication Républicaine. Remarque liminaire du patron : il faut absolument que tu apprennes à organiser ton travail. J'aime les blagounettes patronales. *soupir*. Bon. Comme dans les discussions classiques, maintenant que j'ai évoqué le travail, je passe au reste. Entre ma vue qui baisse, le froid qu'il fait, les kilos pris et la nouvelle passion de mon colocataire pour les cassettes passées dans mon vieux balladeur sans pile, je devrais bien vous dénicher un truc exceptionnel. Ah, en fait, non. Coup de fil d'une copine de primaire, 17 ans qu'on ne s'est pas vues. Habite en Bretagne, a un fils de 6 mois, est nounou, a épousé un chauffeur routier. Les chemins ont bien eu le temps de s'éloigner. Amusant de se raconter 17 ans de vie en 20 minutes au téléphone. Avec des échanges déroutants comme "ah, tes parents ont divorcé ?" "Oui, il y a 14 ans". Sinon, dans la série "mes amis sont formidables", ça ne manque pas de peps. L'une réinvente les chansons de pub (sa version de PoussMouss est prête à révolutionner le monde musical, et quand elle sort le futur Royco Soupe, je pense que je vous mets un lien). L'autre s'éprend d'une jeune américaine de Cincinnatti, je ne suis même pas sûre de l'orthographe, c'est vous dire si c'est paumé. Et pendant ce temps-là, on emmène Bigard voir le Pape. 2007 nous aura bien fait rire, tout de même. Vivement 2008. J'hésite entre deux résolutions : ne plus boire une goutte d'alcool (et la bière sera hautement considérée comme un alcool), ou ré-ré-réarrêter la cigarette. Ou pas. Ou rien. Ou juste, une année "chieuse", où je passerai mon temps à harceler mon colocataire pour qu'on ait un chat, même s'il est tellement allergique que la vue d'un chaton lui fait gonfler les yeux. Ou bien une année détective. Genre, tu suis tes voisins dans la rue, au fil de la journée tu changes, juste pour voir où ça t'emmène. Ou alors, une année d'inventions. La couverture à manches, dont on parle tant dans les cercles les plus fermés, c'est peut-être le moment de la sortir. Ou encore, une année d'engagements. Sauver le monde, ou en tout cas un bout de monde, mettons 10cm2, allez, pour un début quoi. Ou une année mystique : planter un arbre, me trouver un gourou et partir élever les chèvres pour faire du fromage. Bref, une nouvelle année, quoi. Et moi l'air de rien je vais avoir 27 ans et ça fait tout drôle parce que c'est l'avénement de la ride, des envies de bébé, alors que je veux juste aller vivre en Nouvelle-Zélande. Merde quoi. Ah, puis l'autre qui se casse bientôt passer 6 mois frisou en Australie, alors qu'on lui a DIT qu'il y a plein de bestioles super dangeureuses. j'comprends pas moi, cette envie d'aventure, de vie trépidante, de rencontres internationales. Franchement. On n'est pas bien, là, dans notre canapé avec quelques degrés sous zéro parce que le chauffage ne marche pas ? mmm ? Bon. Vous pourriez croire que je suis de mauvaise humeur, mais c'est absolument faux. Je suis au contraire d'une humeur exceptionnelle, parce que sur le point de résoudre deux grands mystères de l'humanité. Mystère numéro 1 : pourquoi les post-it finissent-ils par tomber, comme ça, paf, l'air de rien, un jour. Mystère numéro 2 : où la deuxième chaussette se cache-t-elle ? Hein ? Et pourquoi c'est toujours sur la dernière paire achetée que ça tombe, et pas sur la paire déjà effilochée ?
Bref, vous l'aurez compris, je travaille activement à découvrir la réponse à cette question qui brûle les lèvres de tout un chacun : pourquoi la vie est mal faite.

J'y penserai à Lisbonne, en soufflant mes bougies, et d'ici-là je vous salue bien bas car oui, je sais, vous êtes tout petits.

De la subtilité des définitions.
- Nan mais ton mec, il est ténébreux quoi.
- Ténébreux ? Qu'est-ce que t'entends par ténébreux ?
- Bin, ténébreux, brun ténébreux quoi.
- Ah. Ouais.


Des phrases qu'il faut savoir arrêter à temps :
- T'es où là ?
- A Saint-Ouen.
- Mince.
- Pourquoi ?
- Bin parce que Saint-Ouen c'est pas pratique parce que c'est pas pratique quoi.
- Mouais...

9 décembre 2007

Air Thé Thé

C'est le coeur un peu lourd et les doigts pas mal crispés que je reviens par ici. Une certaine honte intime à délaisser ainsi cet espace, pourtant si sympathique... Chers lecteurs, si la lassitude de la mise à jour stérile de ma page ne vous a pas fait partir, re-bienvenus, voici les dernières nouvelles neuves d'ici et d'ailleurs, et surtout de moi-même, car j'en connais un rayon sur ce sujet-là. Tout d'abord, je vous laisse reprendre votre souffle après la nouvelle qui va suivre : j'ai acquis un sapin de noël. Oui. C'est dingue, j'en conviens. C'est un pas de plus vers la vie d'adulte, quoi. Mon premier sapin à moi, juste à moi (enfin, à nous, mais sur mon initiative, j'insiste et j'assume). En 9 ans de vie hors du nid parental, je me lâche enfin niveau sapin de noël. Je ne sais pas si c'est lié aux rêves où je perds ma peau, ou autres amusements de ce style, mais visiblement je mature, messieurs dames. Et je l'ai décoré ! Mais oui ! Astucieusement, qui plus est, car j'ai acheté 60 mètres de bolduc blanc et ai réalisé pas mal de frisouilles disposées désormais sur les petites branches. J'ai craqué au bout de 20 mètres, ce qui fait qu'il reste 40 mètres à utiliser, si quelqu'un est preneur... En revanche, petite déception : il ne sent rien. Rien du tout. Je n'ai plus qu'à acheter un pschittt odeur sapin de noël. Mais finalement, non. Il ne faut pas aller trop loin non plus, sinon je ferai quoi, dans vingt ans ?! Rien à voir, mais je ne sais pas si ça vous fait la même chose : qu'est-ce que c'est retors, le temps qui passe, vindiou. J'ai des tas de projets et d'envies, et j'en réalise, allez... 5%. Oui, ce doit être commun à tous ceux qui ont du projet et pas de talent... mais c'est pas ce que l'on fait de plus rigolo. Gestion de la frustration, quand tes semaines se passent au boulot et que le WE la bonne crève de derrière les fagots se décide enfin à te tomber dessus, histoire de te pourrir ton moment de liberté gagné à la sueur de ton front et à la faible lueur de l'écran... Du coup, c'est enfiévrée que j'ai vu Henri Texier et ses invités aux Nuits des Musiciens hier soir. Un moment musical d'un tel niveau que les mots formidable ou merveilleux semblent petits. Rarement il m'avait été offert d'entendre une telle prouesse, un tel ensemble, un truc qui te scotche vraiment en somme... L'homme avec qui je partage ma vie, mon appartement et depuis peu, un sapin de noël, a même battu la mesure et secoué la tête, ce qui est un signe de grande (gigantesque) qualité.
A part cela, je dois noter au compteur de très belles retrouvailles avec mon ancien coloc montréalais, retrouvailles ponctuées d'expressions et d'accent québécois. Et un bien bon week-end lillois avec la cigogne, qui connaissait le potchlevetch ou un truc du genre, et qui sait presque le prononcer. On a traversé la ville de part en part (du moins dans les rues qui nous attiraient l'oeil). Très rapidement, j'ai pu me repérer géographiquement grâce au Body Shop. Pour respecter l'esprit et la dignité d'un véritable WE entre amies, nous avons dormi dans l'hôtel de la gare à côté d'un sex-shop, dégusté les bières locales, mangé les plats les plus gras, baladé nos trombines à travers les rues et fait les boutiques. J'ai craqué au Body Shop, donc, et la cigogne a eu la subtilité de me laisser seule quand la vendeuse m'a proposé la carte "fidélité" ou autre. J'ai cru que ça baissait ma facture mais non, ça l'augmentait. Bref. Apprendre à dire "non" peut être un bon challenge pour mes 27 ans, je pense. Et surtout, et c'est là le plus beau, nous avons vu le film le plus mauvais de tous les temps. Et oui !!! Et à travers cette critique facile de cette oeuvre minable, c'est la politique actuelle et le gouvernement non moins actuel que je fustige, bien sûr. Comment peut-on accepter de financer une telle ineptie ? Comment peut-on se dire dialoguiste quand on prévoit des passages "muets" à chaque moment "un peu" clé ? Et quand on sort pour toute blaguounette "l'amour c'est comme la moquette, ça s'use" mmm ??? Je pose la question, car c'est une vraie question... Et comment peut-on assumer d'être comédien(ne) quand on a autant de charisme qu'une endive cuite ? Bref, n'allez pas voir Ce soir je dors chez toi vous risqueriez de ressortir un peu énervés. Enfin, sauf si vous voulez étudier les stéréotypes et autres pensées toutes faites. Et encore, louez le DVD, vous pourrez sauter les longueurs.
Voilà. Sur ce déversement de bile et de vilenie, je vais continuer d'écouter un très bon album (le dernier Stacey Kent, pour ceux que ça intéresserait) et m'en aller me coucher, histoire de redémarrer la semaine en forme, hein...
Et, c'est terrible, ça fait tellement longtemps que je n'ai même pas de dialogues amusants à vous offrir. Vivement 2008. Pour être cohérente, je ne mets pas d'images. Je sais, je suis cruelle.