30 novembre 2005

Soirée

Il y a des soirées comme celle de samedi, tellement inattendues et joyeuses qu'on tient toute la semaine avec. Même si au boulot, c'est moins facile, parce qu'il y a comme un manque de sommeil.
Comme une envie irrépressible, enfantine, que tous les jours soient aussi chouettes, aussi simples, aussi festifs.
Qu'y avait-il derrière tes yeux quand on faisait l'amour ? Pourquoi est-ce si différent avec une femme ? Pourquoi est-ce troublant ainsi, déconcertant, amusant, étonnant ?
Timide comme une première fois.
Ce soir, j'ai un peu trop bu pour écrire droit.
Ce soir, on m'a conseillé d'arrêter avec les "hommes de la night".
Ce soir, j'ai joué la serveuse pour le sympathique patron du Cadran.
Ce soir, j'ai regardé les photos de la soirée Dcontract au Limelight, en me disant que je n'avais pas vu la moitié des gens qui étaient là. Mille soirées en une, décidément.
Ce soir, mon buraliste m'a appelée par mon prénom.
Ce matin, le chauffeur du bus m'a dit de continuer à pieds.
Décidément, la ligne 31, c'est nul.

24 novembre 2005

Aujourd'hui

Aujourd'hui, c'était complètement réussi.
Je le sentais, en me levant ce matin. La radio a passé pile la chanson que je voulais entendre, et ça, dans ma panoplie de superstitions stupides, en général, c'est très bon signe. ça n'a pas loupé. Et en plus, cette même radio (décidément, elle est très bien) a rediffusé une interview de jacques higelin qui disait des trucs assez formidables sur ce qu'il se passe en ce moment. il parlait bien. il parlait honnêtement. c'était juste. ça faisait du bien. un peu de finesse... et je me suis dit que ça me manquait, les artistes intelligents et engagés.
Bref.
J'ai cet espèce de rebond dans le coeur, dans le bide. Ces palpitations de bonheur, de satisfaction sereine et entière, sans regrets, sans amertume. Juste de la joie. Aujourd'hui, j'ai symboliquement bouclé mes études. Aujourd'hui, on m'a offert la plus belle récompense qui soit. Et on m'a dit qu'elle était méritée. Et ça avait l'air tellement sincère que j'étais touchée. Et mes proches étaient ravis pour moi. Réellement. J'ai tellement de sourires en moi que mon visage a des crampes. Même avec ma grande bouche je ne peux pas sourire aussi fort que je le voudrais. Ces jours-là, on a envie qu'ils durent encore et encore. On se sent tout plein d'amour envers la vie, tout plein de reconnaissance, tout plein de joie naïve. C'est rare, c'est précieux. Rien n'a pu gâcher cela. Certainement pas le champagne au taf avec mes collègues. Et même pas la demie-heure sous les torrents de flotte pour rentrer, à cause du bus coinçé. Je devais être la seule du bus à dégouliner de sourire béat quand le chauffeur a annoncé que ça n'avancerait plus.
Si ça, c'est pas une preuve...

21 novembre 2005

Piscine

Ce soir, j'avais piscine.
Glamour à fond.
Sourire sous l'eau. Ne penser à rien. Reprendre possession de ce corps, se sentir fluide, se sentir puissante.
Se casser la gueule en se rhabillant. Prendre sa douche à côté d'inconnus, tous un peu gênés, tous un peu pressés, tous un peu gelés.
Puis rentrer. Avec la perspective d'une soirée lecture.
ça peut paraître bien simple, mais c'est un bout de bonheur.
Réussir de nouveau ces moments-là. Sans artifices. Sans autres. Sereine solitude.

Dimanche

ça arrive assez peu souvent pour que je le note : la vue depuis ma fenêtre, ce matin, était tellement agréable que j'en ai pris une photo.
je suis heureuse que ce soit l'hiver. sec, froid, ensoleillé. les bruits de manteaux, les premiers bonnets, l'écharpe qu'on retrouve. Les pulls qu'on examine. toujours les mêmes. mais ça faisait longtemps, on se sent comme chez un vieux pote. les respirations qui se voient dans l'air. parfois il me semble qu'en hiver, les distances rétrécissent.
ça me rappelle Montréal. Montréal à Paris.

19 novembre 2005

début(s)

Juste quelques mots timides mais heureux.
Le début d'une histoire.
Un histoire de mots.
Enfin, mon fil sur la toile.
Y'a plus qu'à dérouler...