6 décembre 2006

Meme pas peur

Absolument. Aucune crainte à reprendre le clavier après plus d'un mois d'absence. Parce qu'entre-temps, j'ai vécu tellement de choses fabuleuses et épatantes que je sens au fond de moi que ce post ne peut pas vous décevoir, surtout pas toi, oui toi. D'ailleurs, ma vie est une telle réussite que j'éprouve presque de la commisération à l'étaler ainsi, à la face du monde. Et j'ai failli écrire "fesse", c'est amusant, la danse des doigts sur le clavier, mmm. Mais oui, car je me soucie de vous, surtout de toi, oui toi. Comment allez-vous considérer votre propre existence, quand vous aurez appris que j'ai passé tout un week-end à Froncles ?! Oui ! A deux pas de Colombey-les-deux-Eglises ! Mais oui, tout près de la tombe du Général ! Le groupe de ska le plus fou entamait ainsi sa tournée mondiale, que voulez-vous, nous n'avons peur de rien, c'est ainsi. Le monde se divise en deux. Le nord, et le sud. C'est aussi simple que ça. Et quel regard porterez-vous sur votre quotidien quand je vous aurai avoué qu'il y a seulement DIX jours, j'étais au volant d'une Fiat Panda Emotion ?! Bleue, qui plus est ! Et que le moindre créneau m'a demandé 78 coups de volant, tandis que ma copilote voulait mourir. Car oui, la Fiat Panda Emotion porte très bien son nom. A chaque enclenchement de la marche arrière, une sonnerie infâme retentit dans l'intégralité de l'habitacle (j'insiste sur la notion d'intégralité). Vous passez ainsi d'un sentiment de relaxation total "je conduis tranquillement dans Tours" à une phase de début de stress " ah fichtre, il faut que je me gare" pour finalement terminer dans un état proche de la folie meurtrière "putain de sonnerie à la con bordel de merde" (j'ai retiré les gros mots pour ne pas choquer les lecteurs mineurs). Puis, vous constatez que ce créneau hallucinant a uniquement servi à garer la cariole sur un trottoir spécialement dédié à l'interdiction de stationner. Avouez que des émotions pareilles, ça ne court pas les rues. Mais cela nous a permis d'aller nous promener sur les bords de Loire, et surtout sous la pluie. Ce qui est tout précisément agréable, sans parapluie, quand on aime les émotions fortes en adrénaline puissante qui parcourt l'échine. C'était bien nécessaire, parce que nous avions décidé de refaire le monde et sans pluie, c'est très difficile. Non pas que nous ayons peur de la difficulté, la Cigogne et moi, mais lorsque nous nous attelons à une tâche cruciale pour le reste de l'humanité, qui implique tout un chacun et surtout toi, oui toi, nous mettons toutes les chances de notre côté. Nous sommes ainsi faites, que voulez-vous. Et j'espère que vous avez remarqué la différence, parce que nous y avons mis du nôtre. J'irais jusqu'à dire qu'on a tout donné, si j'étais commentateur sportif. Tenez, par exemple, depuis, il fait beau, les femmes ont le droit de vote, la cellulite est éradiquée de la surface des corps, et Noiret est mort. Bon ça, j'étais pas trop pour, mais elle a insisté, et elle est très persuasive, alors bon. En tout cas, depuis ce moment précis, je suis heureuse. ça couvait depuis un petit moment, je le sentais venir. Bon, j'étais pas trop pour, parce que le bonheur, c'est bien gentil mais c'est plat comme la Belgique, à raconter. Par exemple, si je vous dis qu'en revenant de Bologne, le pilote nous a fait un petit cadeau bonus en nous offrant un ciel dégagé sur Paris lumineux, pile pour le vingt heures avec la Tour Eiffel qui scintille intégralement (j'insiste là aussi sur la notion d'intégralité), je ne sais pas si les mêmes frissons d'émerveillement vous effleurent. En tout cas, moi qui n'ai pas la téloche, je vous l'assure, ça change de PPDA. Mais rassurez-vous immédiatement, les catastrophes amusantes pimentent toujours ma vie. L'abcès immonde qui investit mon espace buccal pendant mon séjour en Italie, me gonflant la joue de façon immodérée et me gâchant mes pastas, il était bien au rendez-vous. Le découvert non-autorisé qui m'oblige à emprunter des euros à une personne sans salaire était tout pile poil à l'heure. Et le rendez-vous chez le stomato qui a décidé de s'acharner en m'enlevant non pas une, non pas deux, mais bien TROIS dents de sagesse après-demain, il est gravé dans le marbre. Mais je vais être courageuse et faire face à l'adversité, parce que oui, après tout, "même pas peur".

De la joie d'avoir un frère qui vous connaît mieux que vous-même :
- Tu devrais sauvegarder tes photos sur un cédé.
- Ouais, ouais, carrément.
- Bin fais-le maintenant !
- Nan, là, j'ai la flemme, je le ferai dimanche.
- Rha, nan mais je te connais, je t'appelle dimanche soir, tu verras tu ne l'auras pas fait.

Texto du lundi matin :
- Ouais bon j'ai oublié de t'appeler hier soir mais je suis sûr que tu ne l'as pas fait.
- Ok, ok, t'as gagné...


De la joie de partager les rêves de ses amis :
- En ce moment j'invente des mots dans mes rêves.
- Nan ?!!!
- Si.
- Genre ?
- Genre "obvrélique".
- Ah ouais, quand même.


Du mystère des phrases maternelles :
- Rha mais tu peux pas ranger ça ?! ça te prend 30 secondes et moi une demie-heure !

Du savoir-vivre :
- Tu peux me raconter deux fois la même blague, ça me fera autant marrer, parce que, entre-temps, j'oublie.
- Donc en fait, toi, dans la vie, tu profites toujours des choses deux fois.


Et vous êtes gâtés, parce que j'ai ressorti ma plus belle photo de niou-iorke rien que pour vos mirettes. ça ne vaut pas Froncles, mais j'avais oublié mon appareil photo.