6 février 2007

Karaoké


C'est vendredi soir.
Il n'est pas loin de minuit, un peu avant ou un peu après, tout ça n'a pas beaucoup d'importance.
Je titube un brin.
Il fait un peu froid alors je presse mon pas titubant.
Je souris encore de cette soirée dans un karaoké-restau chinois, lieu improbable, où elle est partie chanter Dalida sous les applaudissements de la foule, lâchant ses grands cheveux blonds pour le plaisir des grands et des petits.
Je souris en titubant un tout petit peu.
Aux fenêtres, des lumières, dans la rue, des phares, des rires.
Sur le trottoir, une couverture.
Et puis, sous la couverture, quelqu'un.
C'est drôle, je ne souris plus du tout.

A croire que les saloperies de la vie des autres vous gâcheraient la soirée.
Alors non, surtout pas, on oublie, vite vite rentrer, au chaud, se glisser sous la couette, l'immense couette dont mes pieds ne dépassent même pas, se coller contre son corps, et partir rêver.
Le lendemain, partir, de façon plus prosaïque, faire les soldes pour le deuxième round de shopping annuel. Putains de bières j'ai du bide. Arf. Donc c'est décidé, j'arrête la bière pendant un mois et me consacre uniquement au vin. Plus facile à prendre, comme décision, que de changer le monde. Eternel balancier, entre je m'en foutisme et conscience trop aigue, pointue du genre qui coupe. Balancier entre humanisme et triste réalisme, entre sursaut et enfoncement dans le quotidien.
Peut-être, juste, essayer de trouver les quelques éléments qui nous feront dire, au seuil d'une probablement bien longue existence, que notre vie a été plutôt chouettos. Et s'y tenir. Fermement. Seulement, quand le discours ambiant n'est que jalousie, petitesse et mesquinerie, gain, gain, gain, on a l'impression de ne pas avoir les bonnes cartes en main. Je peux avoir un joker ?

Sinon, pour ses 28 ans, elle a eu un bon rhume. Plutôt original, comme cadeau. Du coup, astuce, elle a coincé un rouleau de PQ dans son tiroir, ne laissant dépasser qu'une feuille, pour attraper la panoplie de mouchoirs roses nécessaires au passage de la journée. Les gens sont astucieux, c'est épatant.
Une autre preuve que le monde tourne de façon scandaleuse, j'ai disputé avec mes deux frères une partie de MarioKart sur la Nintendo64 ou une autre monstruosité technologique du genre, et j'ai perdu tous mes petits ballons, un à un, en moins de 26 secondes à chaque partie. Ce qui n'a pas manqué d'amuser énormément les deux protagonistes sus-cités. Mais, mes bons amis, sachez qu'il y a à peine 12 ans, (et oui, tu n'étais pas encore né, bonhomme !) j'étais tout simplement IM-BA-TTA-BLE à MarioKart. Mais oui ! Mes potes de l'époque me suppliaient de les laisser gagner ne serait-ce qu'une partie, pour le respect des genres. Comme quoi. La gloire nintendesque est belle et bien révolue. Triste monde que voici. Laisser la place aux jeunes ? Ah ça, jamais.

Sinon, preuve que le monde ne changera jamais complètement tout de même, parce que bon, hein, LedZepp ça reste un bon gros plaisir musical. D'ailleurs, j'aimerais bien être une guitar hero, un jour. Ouais. Il va falloir que j'arrête d'aller nager alors, parce qu'une guitar hero sportive, ça fait désordre.
Et le désordre, d'ici quelques mois, ça ne sera plus tout à fait à la mode. Adieu, entropie. Bienvenues, petites cases.

Ah sinon, un tas de petites choses pêle-mêle, qui m'ont fait sourire, pêle-mêle aussi (oui, je suis bon public) :

Messieurs, grâce à vous, j'ai décidé de m'abonner à Télérama :
- Le paradoxe de Sarko, c'est qu'il mène une campagne à l'américaine pour obtenir un score à la soviétique.

- Avant, ma voiture ne démarrait pas, à cause de l'hiver. Maintenant, l'hiver ne démarre plus, à cause de ma voiture. ça jette un froid.

L'insulte qui asseoit
- Tu ne serais pas capable d'arranger un couteau et une fourchette, même si l'assiette te donnait le mode d'emploi.

Et si les vendeuses de chaussures pouvaient arrêter de me faire essayer le quarante, voire le trente-neuf, sous prétexte qu'il n'y a plus de quarante et un, ça pourrait être une vachement bonne idée. Je dis ça comme ça, parce qu'au niveau développement durable, il y aura forcément un impact. Un jour. Ailleurs. Mais quelque part, quoi.

Et si mes rêves pouvaient être un tant soit peu logiques, parce qu'être aussi contente d'aller manger un pudding, je refuse.

Ah, et soit il ressemble fichtrement à Corto Maltese, soit je dessine comme un pied. Dans les deux cas, ça me va.

Mince ! 22h31 : faut que je me couche les petits copains, sinon mon emploi du temps de mémère risquerait d'être déréglé. Bah oui, sans bière, je ne tiens plus le rythme.

3 Comments:

Anonymous Anonyme said...

J'aurais plutôt dit Popeye que Corto, m'enfin... ça ne tient qu'à moi.

1:17 AM  
Anonymous Anonyme said...

J'y voyais plutôt un oursin kipik qui aurait avalé du fil de pêche. Mais c'était avant d'avoir répéré l'oreille à gauche.

9:36 PM  
Blogger The Spooner said...

LE SEUL BLOG QUI EST DANS LES GUIDES TOURISTIQUES:

http://www.guideodep.com/relaxation-327.html

5:51 PM  

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