29 mai 2006

Meme les flics mangent des sushis


Oui. Et on n'en parle pas assez, alors je le déclame ici.
Samedi soir, de passage en seinémarne profonde, j'ai volé quelques moments, allongée sur la balançoire face aux étoiles. Une vieille balançoire, cachée au fond d'un jardin immense, touffu, entouré de hauts murs en pierre. J'étais au fond, en l'air. Ils étaient attablés, j'entendais leurs rires, leurs discussions au loin, et j'étais bien. De nouveau sur terre, je suis revenue parmi eux, pour apprendre que la balançoire n'était pas fixée aux cordes. J'aime vivre dangereusement.
Dans un même réflexe de vie trépidante, j'ai bu la bière dans laquelle j'avais éteint mon mégot. Ce n'était pas nécessaire, je vous l'accorde. Ce n'était pas non plus complètement décidé, mais votre perspicacité à toute épreuve l'aura deviné. Ce qui l'était davantage, c'était de prendre un aller-retour pour le Mexique. Franchement, en cherchant un Paris-Cancun, je croyais qu'on faisait ça pour de la fausse. Destination improbable. Il faudra d'ailleurs que je réfléchisse profondément à ma capacité à mener ma vie comme je l'entends, parce que, dans mon plan quinquennal personnel, y'avait écrit que je partais au Viêtnam. Ah, je ne dis pas, le Mexique c'est sans doute fabuleusement extraordinaire, mais dans le genre asiatique, on fait mieux. Ce qui m'a plu, c'est l'idée de voir des cactus, des vrais. Et ça, on ne peut pas dire, ils en font des moins bien au Viêtnam. Mon frangin a immédiatement joué de son cynisme débordant en insinuant qu'il y en avait aussi chez Jardiland. Mais je trouve ça très chic de dire "oui, j'ai eu envie de voir des cactus, alors j'ai pris un Paris-Cancun". ça risque d'être cocasse, parce que ma pote et moi ne maîtrisons pas une miette d'espagnol. On règlera tout ça à grands coups de tequila, la bière locale en quelque sorte, et moi en bières, je m'y connais.
Et parallèlement à toutes ces émotions fortes du ouiken, mes patrons ont eu l'excellente idée de m'enlever la joie du chômage. Les bougres. Ils ont le sens de l'humour, mais un sens interdit alors. Moi qui me réjouissais intensément à la perspective de trois mois de bullages et projets plus personnels ! Je comptais notamment me mettre au crochet, m'inscrire à des cours de chants grégoriens, jouer en bourse avant le grand krach, et voilà que tous ces plaisirs délicats me filent sous le nez. Pour me venger, je me suis inscrite à une conférence sur la modernité et la jeunesse. Bin oui, ça va cinq minutes de ne rien comprendre à ce qu'il m'arrive, je vais aller me rassurer un coup en constatant qu'au fond, personne n'y comprend rien.
Sans transition, accueillez la minute culturelle : ce soir, nourriture à base de mots et de notes offerts généreusement par Gilbert Laffaille, artiste au coeur gros. Petites fables pleines de surprises, qui m'ont fait oublier quelques instants que cette génération est décidément bien nostalgique, et qu'elle a réussi la prouesse de nous refiler ses rêves déchus. Merci quand même, sans rancune...
A côté de mes pompes, encore plongée dans ces paroles, je m'engage dans l'entrée du métro en farfouillant dans mon sac à la recherche du sésame-à-tourniquet. Arrêtée de plein fouet par la grille d'un magasin. J'avais tourné trop tôt. Avec un peu de chance, en embarquant pour Cancun, je me retrouverais peut-être au Viêtnam ?
D'ailleurs, en parlant d'Asie, je souhaite déposer une plainte en bonne et due forme, adressée au type qui vit à Taïwann : ton porte-bonheur amoureux, là, je crois qu'il a un défaut de fabrication. Alors, déjà, il est laid, on était tombés d'accord là-dessus quand tu me l'as offert. J'ai été polie, je l'ai accroché chez moi. Mais en plus d'être laid, il est cassé. T'as pas la garantie, quelque part ?
Un jour, je ferai des aphorismes. Faites gaffe, je dis ça et je vais me retrouver à écrire des télénovellas.

- Et moi, je me souvenais plus pourquoi on se détestait.
- Et ?
- Il avait écrit que je ferais mieux d'aller sucer des gorilles.
- C'est un motif de froid, effectivement.


- Moi j'dis, si il faisait un peu plus chaud, il ferait presque meilleur.
- Certes.
.

9 Comments:

Blogger The Spooner said...

Une question brut de pomme:

Comment t'as fait de la balançoire si elle n'est pas fixée aux cordes?? hein tu me réponds là?? hein tu te fous pas un peu de not' gueule là quand même. Vous êtes un sacré escroc, je vous dis, c'est un scandale de faire croire cela à des enfants qui croient vraiment ce que disent les grands, on passe sa vie à dire merci, mercciiiiii à quiiii, à quoiwoua, à faire la pluie et le beau temps pour des enfants à qui l'on ment.
C'est dégueulasse, ouais je suis vulgaire, tant mieux.
Putain je serais tellement bien en vacances.

10:38 AM  
Anonymous Anonyme said...

pas de problème pour l'espagnol
à cancun, y'a que des américains


blblblblblblbl
:)

12:30 PM  
Blogger cml said...

mmm, je vois qu'on attaque directement la crédibilité de mes propos. C'est du propre. Dis donc thespooner, va donc construire une autoroute dans un parc naturel, ça te détendra. et pour info, je ne reste pas à Cancun, je fais tout un périple, ça va être fou. Nan mais.

4:13 PM  
Anonymous Anonyme said...

ah le lançe pas sur les autoroutes au mileu des zones classées par l'Unesco, le Spooner, il va te dire que les débats publics ce serait mieux s'il y avait pas de public.

dis, t'as qu'à lancer un concours de "cékoidonc sur la photo". comme ça je te dirai que c'est ta cabine d'ascenseur, et j'aurais gagné. malin, le gars, hein ?

au fait, ça t'embêterait de mettre notre page myspace dans tes liens ?

4:09 PM  
Blogger The Spooner said...

ah ouais carrément mets yosh en lien steupl!!!!!!!!

4:29 PM  
Blogger The Spooner said...

ah ouais carrément mets yosh en lien steupl!!!!!!!!

4:29 PM  
Anonymous Anonyme said...

d'ailleurs, tant qu'à faire, tu pourrais aussi mettre le lien du blog de thespooner, je crois qu'il a besoin d'un peu de pub.

ps : je suis hachement contente que tu relates ainsi les insultes qui fleurissent à mon égard : tu parles d'une réputation que tu me fais.

bref.

9:04 AM  
Blogger The Spooner said...

Ah non pardon mademoiselle, mais je suis contre forme de publicité, pour des raisons qui sont simples, mes textes, mon oeuvre, ma vie, mes croutes, ne sont pas faits pour être lus surtout pas, sinon je vais avoir des problèmes rapidement. En plus je souhaite oeuvrer pour la collectivité, donc Yosh passe avant.

10:37 AM  
Anonymous Anonyme said...

Great site lots of usefull infomation here.
»

1:36 AM  

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