Poireaux
Je me spécialise actuellement dans la confection de plats tous plus originaux les uns que les autres, à base de poireaux. Alors voilà. Nous avons donc eu, il y a 10 jours, une fondue de poireaux aux oignons dorés, piètre succès, mais je crois que la drague aux poireaux, c'est has been. Et voici deux samedis soirs de suite que je m'illustre à l'aide d'une tarte aux poireaux-comté-lardons-oignons-noix de muscade (s'il vous plaît !). On s'illustre comme on peut. Comme je ne suis pas spécialement douée en dessin, j'ai choisi le poireau. Poireau, je t'aime. Vive toi. Longue vie aux poireaux.
Ai-je quelque chose de plus intéressant à écrire ? Ce qui est certain, c'est que j'ai dans ma besace des aventures encore plus fades que celle du poireau sus-mentionnée. Du genre, j'ai un cil qui pousse de traviole, sous la peau. Quel con. C'est un rebelle, il prend les chemins buissonniers. Mais, comment lui en vouloir : ma paupière est un terreau tellement fertile !
Attaquons la minute culturelle de la semaine. Concert au Tryptique mercredi soir dernier, Booster dans un Tribute to Miles Davis (qui est mort, je le précise parce que Marcello avait l'air déçu de ne pas le voir). Donc, malgré l'absence du maître, c'était assez dément. On était venus en nombre, notamment j'avais embringué plusieurs acolytes musiciens. Ce qui est chouette, avec ces concerts, c'est que ça dépote un max. Ce qui l'est moins, c'est qu'on ressort tout dépités en voyant le niveau des mecs et en pensant au nôtre. Mais, comme le dit Gab-le-trompettiste, "On n'a pas les moyens de nos ambitions, mais ça ne nous inquiète pas, et finalement, c'est le principal". Voilà qui est bien dit. C'est l'avantage de faire de la musique avec des scientifiques : ils sont carrés.
Et ce soir, direction la Guinguette Pirate pour un truc qui a l'air bien (ça, c'est de la critique musicale de haut vol), dont le nom contient Jazz et Ska, j'ai pas retenu le reste.
Ce matin (oui oui, nous sommes dimanche et je me suis LEVEE ce matin), direction Beaubourg avec Cha pour l'expo sur Charlotte Perriand, architecte d'intérieur designeuse blablabla très énervante blabla je suis pote avec Le Corbusier à 25 ans et je pars vivre au Japon pendant la guerre parce que j'ai inventé la Cellule Humaine de 14m2 par personne et que je fais les apparts des Arcs et que je suis intelligente et jolie et douée et bouhhh. Bref, c'est vachement bien. Vraiment. En plus d'être tout ce que je viens de citer, la Charlotte était engagée politiquement très à gauche, donc son travail prend essor à partir de sa conscience de la société et des problèmes politiques de l'époque. Plus bluffante, j'imagine mal. Bon, Cha m'a expliqué en sortant qu'il n'y avait rien à faire : le design ne l'intéressait pas le moins du monde. C'est ballot, parce que c'était quand même pas mal le sujet. Du coup, pour la consoler, je l'ai emmenée boire un café dans un endroit sordide, où le serveur sentait très très très fort l'alcool mal digéré, et avait une allure des moins engageantes. Et en face, il y avait un endroit qui offrait des massages relaxant thaïlandais COMPLETS. On a hésité, puis on avait des lessives à faire, alors nous sommes reparties vers nos destinées incroyables-mais-vraies.
Autre découverte du ouiken, le Hammam. J'admets modestement mon ignorance totale de cet endroit fabuleux, erreur fatale qui prît fin dans l'auguste matinée du 24 mars 2006. C'était extraordinaire, et encore, je pèse mon mot. A la Mosquée de Paris, en plus, c'est chouette parce qu'il y a des mosaïques bleues, et je développe une très forte attirance pour les mosaïques bleues. C'était splendide. Et l'ambiance ! Au bout de 3 minutes, j'étais seins nus, et ça, c'est rare. Je suis pudique des seins, que voulez-vous, chacun ses petits secrets. Je le suis nettement moins des pieds, par exemple. Toutes humides, dans cette chaleur moite extrêmement pacifiée, atmosphère féminine des plus agréables. Très reposant. Les discussions sont animées mais douces (je sais, ça paraît paradoxal, c'est pourtant la vérité). On se savonne, on se frotte, on passe par la douche, on va dans la salle très chaude, on revient dans la moins chaude, on finit dans une plus fraîche, on se dit que, quand on aura des sioux, on prendra du thé, on se fera faire un massage, et on sera bien. C'est important, d'avoir des rêves. Surtout des rêves de hammam.
Sinon, la photo, c'est spéciale dédicace à Ju-de-Taïwann, parce qu'il a râlé contre mon blog-sans-photo-alors-que-j'habite-Paris. Y'a pas à dire, c'est enrichissant, l'échange intercontinental.
J'aurais des tas de choses à dire sur le CPE, sur le manque de courage, sur le manque d'écoute, sur le bordel ambiant, bref, je peux en parler longtemps. Mais j'ai déjà raconté tout ça hier soir autour d'une bonne bouteille de pinard. Vous n'aviez qu'à être là.
Et je souhaite d'ailleurs informer les lecteurs qui ont eu le courage d'aller jusqu'en bas de ces lignes, que L. le bassiste a les plus belles fesses-cuisses-ventre-bras-yeux de l'univers, avec une peau douce comme de la soie, et que ça me fait bien mal de devoir m'asseoir définitivement dessus. Vous aurez compris que je ne m'asseois pas sur ce que je veux, dans cette histoire.
- En ce moment, je rêve tout le temps de bouffe.
- T'as faim ?
- Nan nan, mais l'autre fois, je faisais un flan, et c'était un crime, et je me retrouvais en prison.
- Merde !
- Et une autre nuit, j'ai rêvé que j'étais kidnappée par un grand industriel du sucre.
- Vindiou !
- Et en fait, il enfermait les femmes dans des salles et son sucre tirait toute sa saveur d'un procédé incroyable : il déversait son sucre sur les seins des femmes. On se trouvait donc constamment sous des cascades de cristaux.
- Et après ?
- Bin après, les femmes mouraient d'épuisement.
- Mince. Tu prendras ton thé nature, dis ?
- Je crois, oui.
8 Comments:
New York Ska Jazz Ensemble ?
Groovy baby !
Ouais, c'est re-moi.
Tu devrais écouter un groupe qui s'appelle Tokyo Ska Paradise Orchestra (commence par leur meilleur album, 'Full-Tension Beaters', ça va t'asseoir, et si t'en redemande il y a un bestauffe live 'Gunslingers', qui arrache tout).
ROTTERDAM SKA JAZZ FOUNDATION c'était !!! nan mais, tu me crois vraiment capable de pas retenir "New York" ?
Bon sinon, vive les yoshnerims : j'attends le 2d alboume avec une impatience mal contenue
ROTTERDAM SKA JAZZ FOUNDATION c'était !!! nan mais, tu me crois vraiment capable de pas retenir "New York" ?
Bon sinon, vive les yoshnerims : j'attends le 2d alboume avec une impatience mal contenue
Rhoo, les copieurs de nom.
Quoi qu'il en soit, écoute les TSPO, c'est du grandiose pur jus.
Ce week-end d'enregistrement avec les Nerims était intense en sauvagerie, mais on a fini tout ce qu'il fallait. 10 morceaux tous frais arrivent bientôt, alors accroche-toi à ton slip, le jeune.
Alors j'espère avoir l'immense joie d'entendre ce nouvel opus des YN (puisque la mode c'est les noms de groupe en initiales) dès qu'aussitôt que possible, c'est-à-dire bientôt.
Et Cml, c'est la même chose pour toi avec les PB.
Voilà tenez-vous le pour dit (d'autant que dans à peine plus d'un mois c'est mon @ù$fgs*!mpf d'anniversaire qui me rapproche de la trentaine et il paraît que la musique adoucit les moeurs, j'en aurai besoin).
"ennuyeux et répétitif" ? mouhahahaha.
mince, je suis grillée... merci pour le coup de la recette, pour ce qui est des débats musicaux ici, ça me fait bien plaisir. Je vais écouter tout cela et trancher avec mes oreilles.
Pour ce qui est du bassiste, on va dire que je suis partie m'asseoir ailleurs, et que c'est vachement plus confortable en fait.
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