26 septembre 2007

Circulez y'a rien à voir


Bon oui d'accord, je fais preuve d'un consciencieux absentéisme ces derniers temps. Mais tout compte fait, par amour de mon prochain, et surtout de mon prochain lecteur, je m'suis dit que je pourrais quand même faire un petit effort. Tenez, par exemple, j'étais embêtée, parce que j'avais dans l'idée de vous raconter mes vacances, mais un interdit géant s'est dressé comme un seul homme devant moi, fier comme Néron et dur comme du béton armé, m'assènant cette vérité plutôt dure à digérer, à l'instar de bien trop de vérités d'ailleurs : "les récits de vacances, quand t'es pas parti à l'aventure à l'autre bout du monde, c'est quelque peu chiantissime". Misère. Mon sujet qui tombe à l'eau, tel un scoop éventé, telle une naïade motivée, tel un sujet qui fait flop quoi. Ceci dit, à part le pot d'échappement qui se divise en deux entre Tarragona et Miami Platja, j'avoue qu'il n'y a rien eu de complètement palpitant. On a ri, on a fait du camping à Grenade et à Cordoue (comprendre : nous avons dormi sur un sol caillouteux sur lequel les sardines ont cassé leurs dents et nous notre dos), on a visité plein de chouettes Burger King et on a fait des parties de Uno interminables et rageusement complexes, mais sinon, je vous passe le couplet sur les bains de minuit, le soleil sur l'eau, l'eau dans la mer et les petits poissons rigolos dans l'eau, parce que ça a quelque chose d'indécent par les temps qui courent.
Passons donc à la suite, soit aux projets complètement dingues qui nous animent le soir venu, mon cher-et-tendre et moi-même. Faire de la musique, tout plein, mais tant que j'écrirai des paroles misérables, c'est pas gagné (un extrait plus bas pour vous sensibiliser à l'ampleur du désastre). Installer un aquarium dans la vieille télé années 70. Puisqu'on ne l'allume jamais, autant la doter d'une certaine utilité, voire d'une certaine noblesse, parce que des télés aquariums, j'en connais peu, et j'ai hâte de voir ça de mes propres yeux marrons, yeux de cochon. Et enfin, préparer un séjour de 6 à 9 mois en Nouvelle-Zélande, histoire de voir si à l'autre bout de la terre les gens savent qui est Notre Président. C'est l'unique motivation, bien sûr, parce que les paysages à tomber sur le derrière et l'aventure à l'étranger, c'est pas trop notre truc.
Et à part ça, me direz-vous car vous trouverez la récolte bien maigre et n'aurez pas forcément tort. Et bien, à part ça : I did it comme dirait Nike, j'ai participé à la course de 6,5 kms reliant un point à un autre avec 12000 autres femmes et des brouettes, et j'ai ressenti, au contact de toutes ces coureuses et de la foule en délire, ce que doit se dire tout grand sportif au milieu de l'effort récompensé : "putain, c'est cool!". Je me suis presque sentie pousser des ailes, galvanisée que j'étais de courir en pareille compagnie, mais c'était juste une illusion comme dirait
Jean-Louis Aubert, parce que les courbatures des jours suivants étaient loin d'avoir des ailes, si je puis m'exprimer de la sorte.
Je puis ? Formidable !
Bon et puis, projet entre tous les projets, j'ai décidé de continuer à arrêter la cigarette. Ayant pitoyablement échoué au test des vacances sans nicotine, je passe les rattrapages. ça mûrit tranquillement, tenez justement, en allumant une clope après la course, je me suis dit "rha c'est con quand même". Mais j'y crois à fond. Je vais de nouveau avoir une excuse pour être toute speed, pour rester polie et bilingue, et c'est tout de suite vachement plus confortable.
Ah et sinon, nouveauté neuve, nouveau poste pris le 3 septembre. Ah, elle me manque, la boîte d'avant! Plus de patron au cigare qui vous enfume le cerveau, plus de secrétaire qui met son disque dur en pièce-jointe dans ses mails, plus de femme de ménage qui vient discuter de la Nouvelle Star en se plaignant de son dos pendant que vous essayez de finir un truc urgent... Mais bon, plus de grosses rigolades non plus, plus de restau le midi et plus de bataille de photos déformées... Enfin, c'est pas grave, j'ai laissé une trace de mon passage : un lierre qui s'étend de plus en plus. L'objectif secret : étouffer le patron avant la fin 2010.
Adieu la stragique, en somme. Je n'aurais plus que les bons côtés du midi, parce que, pas folle, j'ai choisi un nouvel emploi à trois pas et demi de l'ancien. Dans la vie, il faut être stratégique, je serai très ferme sur ce point.

Quelques extraits d'amusement de la galerie (piètre moisson de dialogues, ma mémoire étant trop mauvaise...)
Lu dans le journal à propos de Notre Président :
"On pourra bientôt lui attribuer une anecdote sur Ceaucescu, à savoir qu'on risque de l'entendre en branchant son fer à repasser."

Et l'avenir de la chanson française, en avant-première :
"La vache pète
Le monde rote
Et la mer pleut."

On fait ce que l'on peut, hein. J'aimerais pouvoir arguer d'un moment d'ivresse, mais je crois que ce serait mentir, et je m'y refuse. Sur ce point également, je serai très ferme.

Un brin de sagesse pour remonter le niveau :
"Il y a des moments où il ne faut pas croire ce que l'on nous dit. Malheureusement, ils ne sont pas différents de ceux où il faut le faire."

4 Comments:

Blogger The Spooner said...

Je sais pourquoi je n'ai pas posté ici, je me suis arrêté au titre...

11:03 AM  
Anonymous Anonyme said...

glop.

4:52 PM  
Blogger Thomas said...

tu les racontes pas tes vacances, mais quand même un peu hein ;)

http://www.mauriceetpatapon.fr/plume/xmedia/ecards/arretfum.jpg

5:42 PM  
Blogger cml said...

> Z'êtes cons alors...
> Thomas : oui !..

9:32 PM  

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